15 de chute: drame réaliste "hard"

An nom d'une certaine morale, en édulcorant le récit de certains faits réels dramatiques, ne contribue-t-on pas à en nier la terrible réalité et l'ignominie de ceux qui en sont les auteurs, au détriment des victimes dont on minimise insidieusement les indicibles souffrances ? Par exemple, en voulant protéger la dignité de victimes de crimes terribles, (crimes de guerre en particulier) ne fait-on pas le jeu des révisionnistes qui peuvent se justifier hypocritement en pointant l'absence de preuves formelles, d'images ou de témoignages irréfutables, pour corroborer des crimes pourtant bien réels ? Après beaucoup d'hésitation j'ai fait le choix du réalisme pour ce drame très sombre, largement inspiré de personnages et de situations réelles : documentaires ou articles de presse assez anciens, à une époque de plus grande liberté d'expression en matière de sexualité, et d'observations personnelles (comme la scène glauque à l'arrêt de bus). Version réaliste du roman "Brigitte le piège", sur Amazon, sous mon second nom d'auteur Drame réaliste, sombre, glauque. Brigitte est une trentenaire sensible et sensuelle, mais d'une terrible laideur qui la confine dans une solitude et une détresse affective et une frustration sexuelle qu'elle vit très mal. Elle finit par rencontrer Sofiane, un travailleur clandestin qui devient son amant. Mais Sofiane disparait. Dans sa quête vaine pour le retrouver, Brigitte est alors happée par l'univers et la faune sordides du Café des Sports. dont le grand Siddi, super étalon qui l'initie au sexe extrême, Patrick, le roi des coups tordus ou La Tordue, épave au visage monstrueux. Brigitte devient leur esclave sexuelle consentante, désespérée. L'écriture, sobre et efficace, suit la progression de la déchéance de l'héroïne, de plus en plus réaliste et cru au fil des chapitres, dans un lent crescendo, jusqu'au final sauvage et funeste. C'est aussi l'histoire terrible d'une rencontre entre l'exclusion sociale d'un immigré et celle d'une femme laide, frappée d'une des pires injustices qu'il soit, aggravée par un insatiable besoin d'amour, inscrit de manière indélébile dans ses gènes..